Diderot, les deux amis de bourbonne (1770)
Diderot, Les Deux amis de Bourbonne (1770)
En quoi ce texte s’inscrit-il dans le mouvement des Lumières ?
Introduction
Comte de Diderot écrit en 1770 et qualifié par lui-même de “conte historique“. Dans cet extrait, mise en valeur de la générosité populaire et critique sévère de la justice à travers le sacrifice d’un homme pour son frère de lait, mais ce ne sont pas les seuls buts de l’auteur qui transmet par la pastiche du roman de chevalerie une morale bien différente.
Plan
I. L’alacrité du conte
A. Le schéma narratif
- Présence conteur complice (Mme de Pruneveaux au début : “Vous n’ignorez pas“). - Schéma narratif très concentré (énonciation dans le paratexte, élément déclencheur au début, accélération des évènements) montre le caractère instinctif de l’amitié dans la précipitation et l’urgence (succession de verbes d’action, et de passé simples à certains endroits, parataxe, compléments de temps : “demi-heure“, “dix minutes“) - Impression que l’histoire se déroule devant le lecteur (verbe au présent)
B. L’humour et le réalisme
- L’humour rend la violence très vive (théâtralisation et hyperbolisme dans les gestes et des actions comme le soulèvement facile du peuple, cynisme de Coleau qui personnifie sa montre et traite les hommes comme des objets, énumération et gradation des verbes d’action). - Renvoi à l’actualité (prise à témoin (“vous“), correspondance épistolaire, existence réelle de Coleau) - Pas d’oppositions à Olivier qui atteint son but malgré le réalisme (“mais … mais …“).
Un comte raconté par une noble alors qu’il joue sur une réécriture, un pastiche des romans de chevalerie: ici, les chevaliers sont des hommes du peuple, contrebandiers et pas des nobles.
II. Eloge de l’amitié
A. Le dévouement d’Olivier
- Alacrité, instinctivité de l’amitié (pas de liens