La discrimination dans son ensemble, et plus particulièrement la discrimination à l’embauche, est un fait de plus en plus remarqué et dénoncé à notre époque. Après plus d’un siècle de construction et de défense du principe d’égalité, il semble inconcevable dans la patrie des droits de l’Homme qu’un individu se voit refuser l’accès à un emploi pour une question de sexe, de race, de religion ou d’handicap... Pourtant près de 4058 réclamations ont été enregistrées par les services de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre Les Discriminations et pour l’Egalité) pour l’année 2006 et déjà 1500 pour le premier trimestre 20071, et ce chiffre ne représente qu’une infime partie des discriminations vécues au quotidien par une partie de la population. Le premier domaine où la discrimination se fait sentir est bien évidemment celui de l’emploi avec près de 43% des réclamations, qui s’expriment principalement quant à l’origine des sujets.
Le recrutement et ses méthodes sont dès lors visés directement par rapport à ce phénomène qui ne cesse de se propager. Dans le secteur de l’emploi, certaines entreprises sont alors plus directement touchées et doivent se montrer exemplaires dans la lutte contre les discriminations. Il s’agit des entreprises de travail temporaire qui sont l’un des moyens privilégiés dans la recherche d’une activité salariée. Ces entreprises représentent en France 3,5% de l’emploi salarié avec environ 632.000 équivalent temps plein2 pour le dernier semestre de l’année 2006. Un intérimaire peut se voir, au cours de son processus de recrutement, doublement discriminé. Dans un premier temps lors de son entretien au sein de l’entreprise de travail temporaire durant le processus d’inscription et, dans un second temps, au sein de l’entreprise susceptible de l’accueillir, tant au niveau du recrutement que de l’intégration et de la mission. Là est tout l’enjeu des entreprises de travail temporaire, à savoir lutter contre les discriminations au sein de leur