Dissert préfet
Créée en France sous le Ier Empire, la fonction de préfet trouve racine dans la Rome Antique, praefectus, « celui qui a été mis à la tête de » et permet le contrôle local de l'autorité centrale. La fonction subsiste depuis plus de deux siècles, représentant de l'Etat, sa mission est aujourd'hui définie dans l'article 72 de la Constitution de 1958 : il « a la charge des intérêts nationaux, du contrôle administratif et du respect des lois ».
Un préfet est nommé par département par décret du Président de la République, pris en Conseil des Ministres, sur proposition du Premier Ministre et du ministre de l'Intérieur. Le préfet du département du chef-lieu de la région est automatiquement préfet de région.
Mais suite aux différentes évolutions dues au processus de décentralisation entamé dans les années 80, aujourd'hui la place du préfet, entre autorité centrale et personnalité locale, est remis en question : qu'en est-il actuellement ?
Bien que fonctionnaires, leur statut est dérogatoire (décret du 29 juillet 1964), ce qui illustre parfaitement l'ambiguïté du rôle de préfet. Car dépositaire et émanant de l'autorité centrale, il doit appliquer sa politique en s'abstenant de toute opinion publique (I) mais plus que simple intermédiaire, il est un acteur majeur de la vie territoriale (II).
Le représentant de l'Etat dans les départements et les régions.
Sa fonction l'amène à être à la fois, l'exécutant de la politique nationale (A) et et le chef des pouvoirs déconcentrés de l'Etat (B).
A. Le préfet, soumis à l'autorité du centre
Symbole de la présence et la continuité de l'Etat, il est le relais de la politique gouvernementale, et ne peut s'en écarter. Nommé et destitué par l'exécutif, le Préfet ne dispose d'aucunes formes de protection ou d'indépendance face à ce pouvoir, et peut être remercié du jour au lendemain.
Les préfets ne peuvent ni appartenir à un syndicat, ni être en grève. Il ne peuvent pas non plus détenir de mandat local ou