Se demander si c’est l’historien qui fait l’histoire c’est s’interroger sur qui fait l’histoire ? Est-ce seulement l’historien qui la fait ou d’autres acteurs y participent consciemment ou inconsciemment? Mais l’histoire ne se fait-t-elle pas d’elle-même? A-t-elle besoin de l’historien (ou de l’homme) pour se faire? Et dans ce cas là quel est le travail de l’historien? Cependant si l’histoire ce fait d’elle-même sans l’intervention de l’historien cela reviendrait donc à se demander si l’historien a une réelle utilité ? Si tel n’était pas le cas pourquoi cette fonction perdure-t-elle encore? Il est nécessaire d’éclairer notre pensé sur ce que c’est que l’histoire. L’histoire désigne toutes connaissances basées sur l’observation, la description de fait advenus dans le passé. Il est essentiel de distinguer, l’histoire: récit véridique du passé et l’histoire: réalité historique de ce qui a eu lieu ou aura lieu. N’est-elle alors qu’un roman? Mais en réalité qu’est ce que faire l’histoire? C’est l’écrire, la mettre sur papier ou l’élaborer, la construire et l’inventer ou alors avoir une influence sur cette dernière?(On voit donc bien qu’il y a diverses interprétations de ce mot qui peuvent porter à confusion du à sa polysémie ou à ses différentes interprétations.) L‘historien a-t-il un influence déterminante sur l‘histoire? Qu’Est-ce qu’un historien si ce n’est une personne qui exprime ce qui a été, les événements et leurs successions, autrement dit l’histoire? Mais l’explication de faits antérieurs implique obligatoirement des choix, par conséquent l’élimination de certains événements qui paraissent aux yeux de l’historien insignifiant ou qu‘il voudrait cacher ou modifier. On peut alors se demander comment le travail d’un historien peut-t-il être objectif? Dans un premier temps nous verrons que l’historien fait l’histoire en ce sens où son travail est d’analyser ce que la mémoire lui donne ( archives, témoignages, vestiges…), le décrypter, évaluer son degrés de