Dissertation : le meilleur moyen est-il de faire appel aux sentiments du lecteur pour défendre une cause ou dénoncer une injustice efficacement ?
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Au XVIII siècle, de nombreux auteurs tels que les philosophes des Lumières défendent des causes par le biais de la littérature engagée. Pour changer les comportements et opinions les auteurs doivent convaincre et persuader les lecteurs. Mais le meilleur moyen est-il de faire appel aux sentiments du lecteur pour défendre une cause ou dénoncer une injustice efficacement ? Pour répondre à cette question, il convient tout d’abord de montrer les avantages de la persuasion puis d’expliquer comment on peut dénoncer une injustice ou défendre une cause en convainquant le lecteur.Persuader le lecteur est un moyen possible de dénoncer une injustice. Certains auteurs, pour arriver à leur but, c’est-à-dire faire adhérer le lecteur à leur cause, ont recours aux sentiments. On peut attendrir le lecteur avec des anecdotes touchantes. On retrouve cette situation dans Candide ou l’optimisme de Voltaire lorsque le nègre raconte son histoire à Candide et mentionne les propos que lui a tenus sa mère après l’avoir vendu. Celle-ci lui a expliqué qu’il serait heureux car être esclave est un honneur. Or le nègre n’est pas heureux et est traité comme tout esclave, comme un « sous-homme ». Emouvoir le lecteur est le principe même de ce genre de situations. Dans l’exemple de Candide ou l’optimisme, Voltaire a voulu faire passer une sorte de message à son lecteur, mais surtout à la société. A travers les paroles du nègre et donc de cette anecdote touchante, il défend la cause qu’est l’esclavage et critique la justice explicitement.
Pour persuader le lecteur, les registres utilisés par l’auteur ont une grande importance. En effet grâce au registre le lecteur sera plus ou moins touché par les propos de l’auteur. Le registre pathétique illustre très bien cette fonction d’émouvoir le lecteur afin de lui faire accepter notre opinion. Il utilise le lexique des émotions telles que la souffrance, la pitié, la peur. Voltaire, dans un extrait du Traité sur la Tolérance : « Histoire abrégée de la