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Dissertation Littéraire

Sujet: Chateaubriand déclare dans la préface d’Atala: « Depuis longtemps je ne lis plus qu'Homère et la Bible; heureux si l'on s'en aperçoit, et si j'ai fondu dans les teintes du désert, et dans les sentiments particuliers à mon cœur, les couleurs de ces deux grands et éternels modèles du beau et du vrai. ».
Pensez-vous que cette réflexion corresponde au roman que vous avez lu ?

En France, le XIX° siècle est un siècle troublé, prolifique et riche en événements politiques. Ainsi, il voit naître le romantisme, courant littéraire prônant la liberté de création et la libre expression des sentiments personnels. Aussi, François-René de Chateaubriand, auteur du roman étudié (Atala), révèle dans sa préface: « Depuis longtemps je ne lis plus qu'Homère et la Bible; heureux si l'on s'en aperçoit, et si j'ai fondu dans les teintes du désert, et dans les sentiments particuliers à mon cœur, les couleurs de ces deux grands et éternels modèles du beau et du vrai. ». Dès lors, se pose la question de l'adéquation de cette déclaration à l'égard de son récit. Nous étudierons donc, dans un premier temps, les divers éléments de la Bible et d'Homère dont l'auteur s'inspire pour l'écriture de son œuvre, puis, nous observerons l'expression des sentiments personnels chez l'auteur, enfin, nous considérerons l'imitation des anciens, comme moyen d'exprimer l'universalité.

Dans son éloge de la nature notamment, Chateaubriand a recours à un style d'écriture homérique. Un procédé stylistique, qu'il affectionne pour son exotisme et dont il fait l'éloge, puisqu'il qualifie de « grands » et « beaux », les tableaux de la nature. Ainsi, dans le chapitre « Les chasseurs », on retrouve une comparaison homérique, composée d'une apodose, et de quatre protases lorsque l'auteur souhaite nous dévoiler la déclaration de Chactas aux Sachems: « Comme on voit les flots … murmurait le conseil. ». On reconnaît donc là, un procédé stylistique digne