Dissertation lorenzaccio - le thème du double
Le thème du double apparaît avec le romantisme, et met en valeur l’antagonisme entre un personnage et sa partie sombre. Le but était principalement la recherche de ce qui constitue le « moi ». Cette tension, ce déchirement perpétuel entre deux pôles, avait pour but de dynamiser la narration. Le double fascine et effraie tout à la fois : il fascine parce qu'il est exactement la réplique, le miroir doué de vie. Il effraie parce qu'il menace celui qui le voit de lui ravir son image et de lui faire perdre la raison. Dans Lorenzaccio d’Alfred de Musset, nous retrouvons ce thème du double très fréquemment, rien que par l’ambiguïté du personnage Lorenzo, qui est lui-même un reflet de l’auteur. En quoi cette omniprésence du thème du double a-t-elle un rôle dramatique, et plus encore ? Si nous reconnaissons, dans cette pièce, un des principes fondamentales énoncés par Hugo dans la préface de Cromwell, à savoir l’opposition du sublime et du grotesque ; on remarque aussi que l’ambiguïté entre Lorenzo et son masque Lorenzaccio est troublante, mais surtout que Musset et Lorenzo semblent n’être qu’une seule et même personne.
De ce fait, Le théâtre de Musset a une structure discontinue, très connue dans la pièce, mais aussi une unité qui se trouve seulement dans la vision dramatique que son auteur a des hommes. Cette opposition se retrouve dans la pièce en générale, et s’intensifie encore dans les dialogues eux-mêmes.
En effet, chacune des intrigues, qui constituent la pièce, présente une certaine unité opposé à une force déstructurée, et souvent vainqueur. Que ce soit dans le combat des Strozzi, les vertueux, contre les grotesques Salviati, la marquise qui choisit la voie du mal pour atteindre un but se révélant vint, ou de Lorenzo contre lui-même. Le contraste entre deux pôles est alors omniprésent tout au long de la pièce, ce combat infini entre l’unité et son reflet difforme. Mais même en dehors des intrigues, nous retrouvons