lorenzo
Alfred de Musset est un écrivain et dramaturge du XIXe siècle. Après l'échec de sa pièce, La Nuit Vénitienne, sifflée par le public, il décide de n'écrire plus que des pièces destinées à la lecture rassemblées sous le titre Un Spectacle dans un fauteuil.
Le héros éponyme de la pièce de Musset, Lorenzaccio (1834), est un jeune homme à la fois pur et débauché, et un jeune homme efféminé qui a décidé d'en finir avec le tyran de Florence, Alexandre de Médicis, son cousin et protecteur. La relation entre Lorenzo et Alexandre est, à la base, une relation hiérarchique, toutefois un lien complexe les unit.
I Lorenzo, porté par des sentiments ambigus
Tout d'abord le cousin du duc (voir présentation des perso p36) le vouvoie et le nomme « Seigneur » p163, «Altesse» Acte premier sc1 p37 et p 102 p189 En fait, Lorenzo est au service des plaisirs du duc, puisque c’est lui qui les lui fournit Catherine : « Va donc cherche ta tante » (p190 acte4 sc 11), lui ordonne Alexandre. Il est donc en position d’adjuvant.
Lors de la première scène de la pièce, Lorenzo apparaît comme l'entremetteur du Duc de Médicis. Lorenzo au cours d'une longue tirade parle de la débauche et commence en ses termes : « Nous n'avons avancé que moitié. Je réponds de la petite ». P38 Cette tirade permet au spectateur de comprendre que Lorenzo est un habitué et presque un expert de la débauche. En même temps il apparaît comme un homme très éloquent ; il emploie un vocabulaire soutenu et utilise des métaphores : « Une jeune chatte qui veut bien des confitures mais qui ne veut pas se salir la patte ». P38 l23
Lorenzo apparaît aussi comme un espion. A la scène 4 de l'acte I le Duc dit de lui qu'il est « glissant comme une anguille ; [qu'] il se fourre partout et [lui] dit tout ». Le Duc enchaîne alors avec une description très dégradante de Lorenzo.
La première fois que Lorenzo évoque ses noces,