Entre tradition, rupture, et imitation la poésie ne cesse de s'interroger sur ses fondements même. Au XVIIème siècle les « Modernes » se sont opposés aux « Anciens ». Le poète doit-il nécessairement s'opposer à ses prédécesseurs pour écrire ? D'une part pour faciliter la création poétique les poètes doivent être libre de pouvoir se détacher de l'héritage des poètes précédents, mais, on peut cependant innover dans s'opposer au travail des anciens.

Les auteurs ont différentes raison d'être libre, et de se détacher des anciens pour pouvoir écrire des poèmes. D'une part les formes fixes issues de la poésie vues par les anciens ne conviennent plus au poète et à son époque. Ainsi, le romantisme est né de la contestation des règles classiques, jugées trop rigides et contraignantes. C'est Hugo, dans Les Contemplations Livre premier VII écrit en 1856 « Réponse à un acte d'accusation », qui se présente comme le héros révolutionnaire « je fis souffler un vent révolutionnaire » dit-il. Il souhaite qu'on est le droit d'utiliser les mots selon ses besoins sans être obligé d'utiliser un langage soutenu, sans mots « bas » imposés par le classicisme. D'autre part, c'est parfois le but même de la poésie, ce que l'on a fait d'elle, qui amène le poète à réfuter les idées des anciens. C'est ainsi que Boileau reproche à Ronsard dans ses dans Satires, Epîtres et Art Poétique du XVIIème siècle d'avoir désacralisé la poésie par le lyrisme et l’élégie « Ronsard, qui le suivit par une autre méthode, réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode ». Il utilise le mot « brouilla » pour montrer que selon lui il a vraiment modifié de façon négatives tout ce qui pouvait y avoir d'important dans l'écriture et le but de la poésie du classicisme. Enfin, le refus, la critique de ce qui existe permet de créer, de redéfinir sa propre conception de la poésie. Outragé par la montée d'une poésie centrée sur le "je" personnel, Gautier prône la poésie vide de sens et avide de