Dissertation structure sociale
I. Les hiérarchies sociales.
Certaines hiérarchies sociales sont rigides et les changements entre les différentes positions so- ciales sont limités ; d’autres sont souples ou plus mobiles. Par ailleurs, il existe un outil statistique et sociologique propre à la France : les catégories socioprofessionnelles.
A. Les sociétés traditionnelles.
1. Les sociétés de castes.
Le système des castes désigne l’organisation sociale de l’Inde traditionnelle. Son étude approfon- die est due à Louis Dumont dans « Homo hierarchicus », publié en 1967. Le critère de hiérarchisation qui fonde l’organisation sociale est celui de degré de pureté religieuse ; le mot caste vient d’ailleurs du portugais casta qui signifie pur. A partir de ce critère s’élabore une division économique, politique et sociale. Les castes sont spécialisées dans des activités propres. Par ordre d’importance décroissante, on trouve les brahmanes (prêtres, qui gèrent le sacré et diffusent la représentation religieuse du monde) ; les ksatriyas (guerriers et producteurs) ; les vaishyas (commerçants et travailleurs de la terre) ; les shudras (serviteurs). Les parias (intouchables), exclus du système des castes, constituent le dernier groupe. Toutefois, la réalité sociale est plus complexe car chaque caste se divise en « sous castes ». Chaque caste forme un groupe fermé sur lui-même : l’appartenance à une caste est héréditaire
(un enfant appartient nécessairement à la caste de ses parents) ; les mariages reposent sur l’application stricte de l’endogamie. Les signes de différences statutaires s’effectuent dans les pratiques quotidiennes : un ensemble de rituels d’habitudes vestimentaires (couleurs particulières), alimentaires (les prêtres sont végétariens), de manières de parler… ; accès à certains temples ; exclusion des puits communs… Les relations entre les castes sont limitées par un système d’interdits : les contacts physiques, les relations