Quels intérêts peut-on retirer, selon vous, de la lecture ou de la représentation d'une tragédie classique ?

Le sujet soulève une problématique ouverte mais claire.
-intérêts : avantage, apport personnel, enrichissement
-lecture : théâtre fait pour être joué, spectacle, représentation, or présupposé : intérêt particulier né de la lecture : temporalité différente, relecture, propre interprétation…
-représentation : faite par autrui d’où interprétation, parti pris du metteur en scène, des acteurs
-trag. class. : genre particulier, thèmes spécifiques par rap. à la comédie ; choix du siècle d’or de la tragédie : Racine, Corneille ; règles extrêmement codifiées…
Introduction
Rappel des 3 grandes périodes tragiques :
1/ La Grèce antique (3° et 4° siècles avant J.C : Sophocle, Eschyle et Euripide)
2/ Le 17° siècle (Racine, Corneille)
3/ Le 20° siècle (Giraudoux, Anouilh, Camus…)
Cette réapparition de la tragédie invite à se demander quels intérêts on peut retirer de la lecture et/ou de la représentation de ces pièces de théâtre classique.
L'intérêt intellectuel est flagrant mais il n'est pas doublé d'un intérêt psychologique voire spirituel ?
Développement
I) L'intérêt psychologique : a) On voit se vivre les mécanismes de la passion : la jalousie, l'amour, la haine, la solitude… b) On éprouve des sensations fortes : la pitié, la terreur, l'honneur, l'abnégation de soi (Polyeucte), la fidélité (Andromaque), l'admiration, le dépassement de soi… c) On peut analyser : - les manifestations des passions, - les rapports entre le vouloir et le pouvoir, - les rapports entre la passion et la raison, - la relation de l'homme à la mort.
II) L'intérêt intellectuel : a) Une leçon d’esthétique : - la poésie : perfection de l'alexandrin, précision du vocabulaire, figures de rhétorique, - la composition : architecture équilibrée, recherche de l'essentiel, rapidité et rythme, logique interne, - une conception du beau fondée sur la rigueur et la