dissertation
La Rochefoucauld, moraliste, de la ville lumière, s’est penché sur les vices et les défauts des êtres humains, à travers ces maximes. Nous avons ici une formulation qui représente tout à fait son intérêt pour la critique sociale. Pour bien comprendre le sens premier de cet énoncé, il est nécessaire de clarifier certains termes afin de comprendre l’enjeu de la thèse soutenue par l’auteur, dégageons tout d’abord le thème de celle-ci. Dans cette formulation, il est question de nature des rapports de l’Homme sous l’angle de la moral. Côté terminologie, "les belles actions", si nous nous référons à la définition donnée par le Larousse, sont des engagements concrets qui ont pour but, le bien-être du bénéficiaire. Seulement dans l’énoncé ci-dessus, les belles actions ont plutôt une connotation ténébreuse, puisque leurs auteurs seraient pris de honte si leurs motivations étaient révélées au monde. Ce monde qui représente le public lors d’une éventuelle mise à nu des motivations. Ce monde endoctriné par la morale. Finalement, les motifs sont toutes les raisons intellectuelles qui nous ont poussé à agir d’une telle manière. Cependant dans cette phrase, le terme motif est associé à quelque chose de sombre, puisqu’il provoque la honte.
Il est très intéressant de constater que dans cet énoncé l’auteur ne nous parle pas d’une honte pour nos belles actions, ni pour nos motifs, mais d’une honte quant au regard de ce "Monde", définit ci-dessus. Du côté stylistique, l’utilisation du conditionnel révéle trois différentes situations : a) la honte que nous n’avons pas, parce que pour lui, l’homme n’a pas honte, tant que le monde ne connait pas les motifs. b) la honte que nous avons, c’est la honte que nous exprimons lorsque les motifs sont connus du public. c) la honte que nous devrions avoir, c’est là le message essentiel de cet énoncé, le