Disserte de francais
Diderot est reconnu pour ses connaissances, son esprit critique et un certain génie. Il laisse son empreinte dans l'histoire de tous les genres littéraires auxquels il s'est essayé : il pose les bases du drame bourgeois au théâtre, révolutionne le roman avec Jacques le Fataliste, invente la critique à travers ses Salons et supervise la rédaction d'un des ouvrages les plus marquants de son siècle, la célèbre Encyclopédie. En philosophie également, Diderot se démarque en proposant plus de matière à un raisonnement autonome du lecteur plutôt qu'un système complet, fermé et rigide. Rien en fait ne représente mieux le sens de son travail et son originalité que les premiers mots de ses Pensées sur l'interprétation de la nature (1753). Diderot devra attendre la fin du XIXe siècle pour recevoir enfin tout l'intérêt et la reconnaissance de la postérité dans laquelle il avait placé une partie de ses espoirs.
Jacques le fataliste et son maître est un roman de Denis Diderot dont l'écriture s'étend de 1765 jusqu'à la mort de ce dernier en 1784. L'œuvre paraît initialement en feuilleton dans la Correspondance littéraire de Melchior Grimm entre 1778 et 1780. Elle a fait l'objet de nombreuses éditions posthumes, dont la première en France en 1796. Avant cette publication, Jacques le fataliste sera connu en Allemagne grâce, notamment, aux traductions de Schiller (traduction partielle en 1785) et Mylius (1792)
Cet incipit est surprenant car il déconcerte le lecteur dans la mesure où il refuse de répondre à ses questions : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Il ne pose aucun cadre spatio-temporel. Il crée une rupture avec les conventions romanesques. D’ordinaire les questions ne sont pas posées, le narrateur y répond par anticipation, elles sont posées mais demeurent sans réponse ou obtiennent des réponses très évasives. Ex : « Comment