Djibouti
Le 4 juin 1859, l'ancien consul de France à Aden et commerçant réunionnais, Henri Lambert, est assassiné dans le golfe de Tadjourah. Une mission conduite par le commandant de la station navale de la Côte orientale, le vicomte Alphonse Fleuriot de Langle, arrête les coupables, remis aux autorités turques1, puis envoie une délégation de notables locaux à Paris. C'est avec un membre de cette délégation, le «représentant» du sultan de Tadjoura, Diny Ahmed Aboubekr, que le 11 mars 1862, Édouard Thouvenel, alors ministre de Napoléon III, signe un traité de paix et d'amitié perpétuelle2 par lequel la France achète « les ports, rade et mouillage d’Obock situés près du Cap Ras Bir avec la plaine qui s’étend depuis Ras Aly au sud jusqu’à Ras Doumeirah au nord »3 pour 10 000 thalers de Marie-Thérèse4.
Ce n'est qu'en 1884 qu´une prise de possession réelle a lieu, avec l'arrivée d'un commandant le 1er août : Léonce Lagarde. Très vite il étend ce territoire à toute la côte nord du golfe de Tadjoura5, qui est occupée en octobre-novembre. C'est le Territoire d'Obock et dépendances. En mars 1885, un nouvel accord, avec les chefs Issas6 met sous l'autorité française la côte sud. Il faut un partage territorial avec la Grande-Bretagne, par l'échange de notes des 2 et 9 février 1888, pour arrêter l'expansion. C'est alors qu'est créée la ville de Djibouti, autour du port, qui devient le chef-lieu de la nouvelle « Côte française des Somalis » en 1896.
1895 : Le village compte 5 000 habitants avec comme chef de village Bourhan Bey, fils d'Abu Bakr, gouverneur de Zeila.
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale[modifier]
1898 à 1917 : Le chemin de fer Djibouti Addis-Abeba consacrera Djibouti comme porte maritime de l'Abyssinie. Entre-temps et peu à peu, la ville s'est bâtie, des artisans yéménites et pakistanais construisirent ces maisons qui constituent le cœur de la cité et que l'on peut admirer, conservées dans leur esthétique originelle.
1918 à 1939 : Le pays connaît