l'objet peut-il être détourner de sa fonction première ?

L’homme est naturellement disposé à créer des objets, extension de son propre corps, à des fins de simplifier les taches qu’il se doit de faire.

La majorité des objets qui nous entourent ont une destination précise, clairement identifiable. Utiles, ils étendent le pouvoir de l’homme et facilitent la vie quotidienne ; fruits des innovations technologiques, ils alimentent aussi le mythe du progrès constant de l’humanité. Les objets sont de précieux signes d’humanité et de culture. Les archéologues s’en servent pour essayer de décrypter des modes de vie depuis longtemps disparus et permettent de connaître les goûts esthétiques et les qualités artistiques à travers des statuettes et des bijoux. L'objet ne peut se réduire à sa fonction ou au besoin qu’il satisfait. D’autres facteurs interviennent : ergonomie, design, prestige lié à la qualité des matériaux, à la marque, à la mode, à la dimension esthétique.

Cependant, les objets ne semblent pas toujours répondre à un besoin prédéfini. Il peuvent être un gadgets superflus, auxquels nous sommes attachés sous l’influence de stratégies commerciales.
Les objets peuvent aussi être détournés de leur destination initiale, matérielle et utilitaire, par tout un chacun comme par les artistes. Les dimensions esthétique ou ludique occultent alors la finalité première de l’objet. D’une part il peut se créer une dépendance aux objets en tant qu’outils dont on n’arrive plus à se passer. C’est une tendance qui conduit à ne plus pouvoir vivre sans être entouré d’objets qui a priori ne sont pas vitaux ou nécessaires. Ne pas pouvoir se passer de bijoux ou de téléphone portable, c’est adopter un comportement addictif.

L'objet peut être détourné de sa fonction première car nous vivons dans une époque qui évolue de plus en plus. La plus part des personnes ont déjà des objets de première nécessité et donc nous cherchons toujours a consommer plus et inutilement. C'est la