Dom juan acte 4 scène 6
Jean Baptiste Poquelin (1622-1673) écrit des pièces de théâtre de style Baroque. Dans ces pièces il critique les mœurs de l’homme, ainsi que la religion. Après le désastre de Tartuffe, Molière (le nom de scène de Jean Baptiste Poquelin) imagine Dom Juan, un libertin qui se moque de la religion et qui enchaîne conquêtes sur conquêtes. La scène que nous allons étudier est celle dans laquelle Done Elvire effectue une dernière apparition. Elle semble courroucée : Pour quelles raisons y-a-t’ il un tel retour ? Nous examinerons tout d’abord les caractéristiques de sa métamorphose, puis nous parlerons du message dont elle est porteuse.
Done Elvire, dans sa dernière apparition, rejette son passé. Elle fait une apparition voilée, elle veut cacher son identité. Son dévoilement est retardé par l’interrogation de Dom Juan et le comportement de Sganarelle. Elle se présente à une heure inhabituelle et vêtue comme une sœur grâce au voile qui lui couvre la tête. Cela suggère une surprise de Dom Juan « ne soyez point surpris ». On note une métamorphose de Done Elvire, il y a un rejet de la dernière image que l’on a d’elle. Ce rejet est affirmé par des tournures restrictives : « ce n’est plus cette Done Elvire » « je ne viens point ici ». Affirmation de son changement : « vous me voyez bien changée ». Existence du champ lexical de la colère : « courroux » « âme irritée » « vengeance » « éclater » « hostilités » « vœux contre vous ». Emploi de termes métaphoriques : « respirai la vengeance » « jeter la menace ». Tout ceci exprime la colère révolue de Done Elvire. Parallèlement, il y a un champ lexical de la passion qui rappelle l’amour de Done Elvire envers Dom Juan : « ardeur » « transport » « attachement » « emportement ». On note la répétition des suffixes en –ment. Ces mots expriment un renforcement du caractère lyrique de Done Elvire. Enfin, condamnation des sentiments passés : emploi d’adjectifs dépréciatifs : « indignes » « criminels » «