Dossier français, libertinage
I- Le libertinage au XVIIème siècle
a) Contexte historique: événements marquants, rois...
Contexte politique
Le 17ème siècle marque l'apogée du libertinage d’esprit.
Être libertin, c'est remettre en cause la religion, c'est souvent contester le pouvoir royal. Aussi n'est-il pas sans danger de défendre de telles positions. Les risques sont grands. Pour les écrivains, c'est la difficulté de se faire éditer, Cyrano de Bergerac en a fait l'expérience. Ce peut être aussi l'arrestation, le jugement et la condamnation. La prison guette les libertins et, plus grave, la mort. Théophile de Viau y échappa de justesse. En 1619, le philosophe italien Vanini périt sur le bûcher à Toulouse. Et, de 1610 à 1698, cinq écrivains furent exécutés pour hérésie et libertinage.Les autorités religieuses veillent. Elles multiplient les ouvrages qui dénoncent les idées libertines. Elles essaient, par tous les moyens, de dénigrer, de dénaturer cette conception philosophique, en la réduisant notamment à un comportement moral dépravé, en attribuant au mot libertin une étiquette résolument péjorative.
En 1610, Henri IV est assassiné. Le futur roi n'a alors que neuf ans et la régente, Marie de Médicis, est ignorante et incapable de poursuivre la restauration du pays après les guerres de religion. Les nobles prennent les armes et les protestants se préparent à des interventions militaires. La réunion des états généraux de 1614 et les efforts du conseiller Concini, assassiné en 1617 ne résolvent rien. La situation s'améliore grâce à Richelieu qui, ministre de 1624 jusqu'en 1642, va entreprendre la consolidation de l'absolutisme du pouvoir royal. Il freine les ambitions des protestants, aide Louis XII à résister aux complots des grands aristocrates et même de ses proches : sa mère, son frère, Gaston d'Orléans, et son épouse, Anne d'Autriche. La centralisation, la police et le contrôle de l'opinion sont renforcés. L'économie est dynamisée mais les impôts sont gravement