DOSSIER LSD
La drogue hallucinogène des années 60 et 70 fait son grand retour...
Tout commence avec l'ergot de seigle (Claviceps Purpurea) ... C'est un champignon microscopique, parasite des céréales (notamment du blé et du seigle). Il est constitué d'un mycélium (partie végétative des champignons), Lorsque les grains mûrissent, les filaments se réunissent en un tissu dense recouvert d’une écorce violacée visible à l'œil nu, le sclérote.
En 1918, le laboratoire pharmaceutique suisse Sandoz isola l’ergotamine. Au début des années 1930, des scientifiques américains définirent la structure constitutive fondamentale de l’ergot de seigle : l’acide lysergique.
En 1938, Albert Hofmann, chimiste chez Sandoz, synthétise à son tour une série de dérivés de cet acide dans le but d’élaborer des médicaments destinés à réguler la pression sanguine ou à favoriser l’irrigation veineuse. Le résultat resta dans un placard jusqu’au 16 avril 1943, jour où Hofmann manipula quelques milligrammes de ce dérivé d'acide lysergique. Une goutte du produit tomba sur la peau de son poignet et peu après il ressentit des sensations qu'il nous décrit : vertiges, angoisses, troubles de la vision, hilarité incompressible et associations de pensées fulgurantes... Hoffman ne comprenait pas, il ne pouvait s’agir que de ce dérivé lysergique, dont il n’avait pourtant manipulé que quelques milligrammes. Pour en avoir le cœur net, trois jours plus tard, il en absorba 250 microgrammes (dose minime mais qui équivaut entre 2 à 3 fois le dose normale). Ce fut le premier "trip" au lsd de l'histoire. Hofmann était persuadé que ce produit ouvrait un champ d’expérimentations psychiques et thérapeutiques extraordinaires. À ce moment là, jamais il ne soupçonna que le diéthylamide de l’acide lysergique, appelé aussi LSD 25 ne puisse un jour quitter le champ médical et scientifique.
Cette drogue, un psychotrope (substance chimique agissant en modifiant l’action du système nerveux