INTRODUCTION

Lors de mon cursus scolaire, l’envie d’exercer le métier d’Educateur Spécialisé s’est forgé progressivement. J’ai eu l’opportunité de réaliser de nombreux stages (structures petite enfance, centres sociaux, IME…), de travailler pour l’UNICEF, ainsi qu’accomplir un mois de bénévolat en Roumanie auprès d’enfants ayant des difficultés au niveau familial et parfois scolaire. C’est au travers de ces expériences que j’ai réalisé que mon projet professionnel correspondait véritablement à mes attentes. J’ai donc fait le choix d’effectuer mon stage de 1ère année dans une MECS accueillant exclusivement des mineurs isolés étrangers, l’Institut Protestant de Saverdun, situé en Ariège.

Si l’arrivée de mineurs étrangers isolés sur nos territoires n’est pas un phénomène nouveau, il remonte de manière significative au début des années 1990. La question de leur accueil et de leur protection se pose aujourd’hui de façon cruciale en raison de l’augmentation du nombre de ces mineurs, du manque de dispositifs d’accueil et de protection, et des dangers auxquels ils sont exposés.

Si l’on décompose l’expression « mineurs isolés étrangers », des statuts et régimes juridiques distincts peuvent être relevés :

▪ Mineur, qui renvoie à une incapacité juridique, à une représentation légale et à une protection de l’enfance. ▪ Isolé, qui renvoie à l’idée de danger et manifeste un besoin de protection. ▪ Etranger, qui renvoie à l’extranéité, au droit des étrangers (statut de réfugié et lois d’immigration).

Les principaux pays d’origine des mineurs isolés sont : la République Démocratique du Congo, le Rwanda, la Mauritanie, l’Angola pour l’Afrique, l’Afghanistan, l’Iran, le Sri Lanka, le Bangladesh et la Chine pour l’Asie.

Quand ces enfants arrivent, ils sont seuls, souffrent de nombreux traumatismes liés à la perte qu’ils ont subi et aux épreuves qu’ils ont traversées, et ne parlent pas notre langue ; ils