Douter, est-ce renoncer à la vérité ?
[Indications de correction]
<Introduction :>
On sait à quel point la découverte d’autres croyances, d’autres mœurs ou cultures que les siennes est, pour celui qui n’en imaginait pas d’autres possibles, une expérience déroutante qui remplit l’esprit d’interrogations et de doute. La vision du monde à laquelle il était attaché, le sentiment de sécurité lié à l’habitude et à la familiarité sont alors fortement perturbés et l’esprit se met à douter de l’existence …afficher plus de contenu…
En ce sens, le doute est une réaction salutaire de l’esprit contre la passivité intellectuelle. Il est un signe de maturité, une aspiration à l’autonomie de la raison pour corriger une crédulité qui est la pente naturelle de l’esprit notamment pendant l’enfance, mais qui peut aussi persister par la suite. Or, si les sceptiques avaient raison de se défier de leurs sens, ou encore du sentiment d’évidence un peu hâtif ou prématuré devant certaines affirmations, il leur échappait qu’une chose pouvait radicalement résister au doute, à savoir l’acte de douter lui- même et donc l’acte de penser dont on peut déduire immédiatement la certitude …afficher plus de contenu…
Au contraire il est déjà une aspiration à la vérité : chacun veut naturellement vaincre le malaise dans lequel il nous plonge, puisqu’il empêche de trancher entre des affirmations opposées, il tend à paralyser notre capacité d’agir ou retarde dangereusement l’instant de la décision.
Le scepticisme philosophique, face à la diversité et au conflit des opinions et des doctrines, a cru à l’impossibilité de définir des critères de vérité et s’est résigné à l’impuissance de la raison à atteindre une certitude quelconque, tout en y voyant une condition de la sérénité de l'âme, parce que celle-ci se trouve par là débarrassée de tout motif de conflit avec les autres.
Enfin, il revient à la démarche cartésienne de montrer que le doute, loin d’être