Droit de vote des femmes
L'ordonnance du 21 avril 1944 prise par le gouvernement provisoire du général de Gaulle à Alger stipule que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Deux ans et demi plus tard, le préambule de la constitution du 27 octobre 1946 inscrit ce principe dans les principes fondamentaux de la République : « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme ».
Alors que la France avait été l'un des premiers pays à instaurer le suffrage universel masculin, il faudra un long processus pour que ce droit soit étendu aux femmes.
Le droit de vote fut dans un premier temps réservé aux propriétaires de sexe masculin. Les femmes en furent exclues car, estimait-on, leur dépendance économique les empêchait d'exercer un choix libre. Ainsi, sous l'Ancien régime, seules, les veuves dotées d'un fief et les mères abbesses pouvaient élire leurs représentants aux États généraux
Document 1: C’est l’article 17 de l’Ordonnance du comité français de la libération nationale, réuni en Algérie, promulguée le 21 avril. Le vote a eu lieu le 24 mars. C’est Fernand Grenier, communiste, qui propose un amendement en faveur de l’égalité complète entre les hommes et les femmes, en matière de droits politiques. Il sera adopté à 51 voix contre 16. Le principe avait déjà été adopté par la Commission à l’unanimité moins une voix ; mais avait également été estimé que “les femmes ne voteraient pas aux élections provisoires qui auraient lieu en cours de libération” (Giacobbi, 24 mars 1944, dans cette séance). Giacobbi est rétif à revenir sur cette décision : deux arguments :
Document 2: Crédit photo : © Assemblée Nationale http://www.sortiraparis.com/arts-exposition/articles/15317-les-femmes-votent
Document 3: carte