Du héros à l'anti-héros : reflets du monde
Le terme de héros tel que nous le connaissons aujourd’hui est apparu au MoyenAge. Il désigne un personnage qui se distingue par des qualités et des actions exceptionnelles. Il se caractérise par la grandeur de son âme et sa force de caractère. On peut alors se demander quelle est l’évolution du héros de roman en fonction de la vision du monde propre à chaque époque et à chaque auteur. Nous étudierons les trois principales étapes de l’héroïsme.
Tout d’abord nous avons l’ère du héros épique, il est le porte-parole des valeurs chevaleresques et prod’hommales, c’est-à-dire le juste instruit, porteur des valeurs fondamentales et de la justice. Au XVIIe siècle, les romanciers cherche un personnage proche du lecteur, ce héros n’est plus un demi-dieu mais un personnage du vivant. Il satisfait les désirs d’exploration du lecteur dans les romans d’aventure, il est tributaire de la passion dans les romans d’analyse et romantiques et il affronte le monde pour devenir quelqu’un dans les romans réalistes. C’est un héros positif traditionnel, il est beau, fort, courageux tel un chevalier. On peut le rapprocher au duc de Nemours dans La Princesse de Clèves de
Lafayette.
Nous avons ensuite l’ère du héros balzacien, il est caractérisé par ses possessions, il possède une généalogie et il cherche évoluer dans la société. Il évolue constamment dans le roman par ses expériences diverses, il peut changer radicalement de l’incipit à la fin. Il y a le héros négatif, il est immoral, violent et sans état d’âme, on peut le rapprocher à Georges
Duroy dans Bel Ami de Maupassant ou à Dr House aujourd’hui. Au XXe le monde s’interroge sur l’individu après la seconde guerre mondiale, c’est la bascule du héros à l’anti-héros.
Enfin au fur et à mesure du XXIe siècle, nous avons l’ère du soupçon. Le héros devient un héros médiocre emprisonné dans sa famille et son entourage et un véritable antihéros en charge de la société. Il est