Dvfgn g
« La vie d’une œuvre littéraire dans l’histoire est inconcevable sans la participation active de ceux auxquels elle est destinée ». (JAUSS, H.R., 1988)1 1. Introduction à la problématique Qu’est-ce qu’une adaptation ? Comment l’aborder au cinéma ? Les quatre films choisis, de construction différente, participent à la compréhension de notions de cinéma et éclairent, chacun à leur manière, différentes facettes de la littérature, de l’histoire, de la géographie, des sciences sociales et de la communication en général. Le travail de « passeur » de l’art cinématographique est de donner un nouveau souffle à la diffusion de films à l’école, patrimoine culturel européen s’il en est. Le cinéma a pratiqué l’adaptation depuis ses débuts : scènes religieuses inspirées de la Bible, feuilletons et romans, tel le « Faust » de Méliès, pour citer un des premiers auteurs du cinéma primitif. Des auteurs tels que Labiche ou Feydeau ont été transposés à l’écran.2 Marcel Pagnol et Sacha Guitry ont aussi apporté une contribution au cinéma de dialogue et à la dramaturgie. D’une manière générale, les adaptations filmiques puisent largement dans le corpus littéraire du XIXe et du XXe siècle, il en sera de même pour les exemples choisis dans notre archipel : Zola, Lampedusa, Roché,… Travailler sur une adaptation d’œuvre littéraire au cinéma est un moyen d’orienter la réflexion des élèves sur les caractères propres de l’adaptation et ainsi de déborder de débats « un bon livre peut devenir un mauvais film et inversement », souvent plus ou moins stéréotypés (fidélité, trahison, appauvrissement). Il est possible, de cette façon, de faire prendre conscience à la classe qu’adapter un livre n’est pas seulement réécrire, c’est commuter vers un autre langage. L’adaptation cinématographique relève souvent de la création, de l’interprétation et non d’une restitution « fidèle à la lettre » étant donné que la production et la mise en scène n’obéissent pas aux mêmes règles