Le thème de la Démonologie, étant véritablement très vaste, et que l’extension établie de ce travail ne me permet pas de m’élargir suffisamment, il est important de dire que le sujet présenté dans les pages suivantes n’est qu’une « présentation » de ce qui pourrait être plutôt un travail de thèse.

Ceci dit, ce travail nous mènera sur le sentier de la démonologie. Nous connaîtrons sa définition, son origine; nous apprendrons un peu sur son utilité, et ses contenus à partir d’un des traités de démonologie le plus connu, puis nous saurons comment elle devint le monstre qu’elle fut à la fin du XVII siècle, et ainsi peut-être répondre à la question suivante :
La démonologie, et la chasse aux sorcières ont-elle était un « évènement positif » pour les siècles les plus modernes ?

On entend par démonologie la science qui traite la nature et l’influence des démons.
Démonologie (du Grec daimôn « démon », et logos « traité, discours ») est l’étude organisé des démons. Cependant la démonologie est une branche de la théologie. C'est la branche de la théologie concernant les êtres surhumains qui ne sont pas des dieux. Elle s’intéresse aux êtres bienveillants qui n’ont aucun « cercle d’adorateurs », et aux êtres malveillants de toutes sortes.
Aussi faut-il expliquer le sens original de « démon ». Daimôn, en grec, ne désigne pas le diable, mais une divinité, une puissance divine par opposition à théos, un dieu en personne. Pros daimona, chez Homère, signifie « contre la volonté des dieux », et sun daimoni « avec l’assistance des dieux ». Les daimones étaient des dieux « inférieurs », des « génies ». A posteriori le mot fut pris en mauvaise part : le daimon était mis en rapport avec le destin criminel ou funeste d’un homme; d’une famille ou d’une cité. Maintenant en français (et d’ailleurs en plusieurs langues) le nom a des connotations de satanisme.
Les démons, une fois considérés comme esprits, peuvent appartenir à l’une ou l’autre classe d’esprits adoptés par