Dénouement au theâtre
Le nom de dénouement répond à celui de nœud, qui a été donné à cette partie centrale de l’action où les situations se compliquent, où les obstacles à l’accomplissement du dessein annoncé se multiplient, où les intérêts en jeu sont menacés et compromis, où tous les ressorts de l’intérêt sont tendus et les fils de l’intrigue mêlés. Le dénouement débrouille tous ces fils ou les tranche et les brise, il satisfait la curiosité excitée et complète l’impression générale. Il est la dernière réponse à cette série de questions dans lesquelles se traduit tout l’intérêt d’une lecture ou d’un spectacle. Le dénouement, c’est tour à tour la mort du héros principal ou son triomphe, l’achèvement d’une œuvre ou la consommation d’une catastrophe, c’est la vertu récompensée ou malheureuse, l’innocence sauvée ou opprimée, ce sont toutes nos sympathies trompées ou satisfaites par l’événement définitif.
Qu’il soit heureux ou malheureux, le dénouement simplifie les données initiales en apportant une solution. Dans le théâtre classique, le dénouement doit répondre à 3 exigences : il doit être nécessaire, c’est-à-dire qu’il ne peut pas être le fruit du hasard, ni amené par un deus ex machina ; il doit être complet, c’est-à-dire que le sort de tous les personnages doit être fixé ; il doit être rapide et simple, c’est-à-dire qu’il doit se situer le plus près possible de la fin de la pièce, soit juste avant l’épilogue.
Que ce soit dans la comédie comme dans la tragi-comédie, le dénouement est heureux, dans la tragédie, il est malheureux. D’après Aristote, la poétique distingue plusieurs espèces de