ebola
Il serait assez utopique de penser à chiffrer les retombées de cette épidémie sur l’économie d’un pays ou d’une zone. De fait, une épidémie est capable d’affecter tous les secteurs de l’économie d’un pays. Ce genre de choc peut provoquer une suite d’évènements qui peuvent à leur tour provoquer d’autres chocs qui vont exacerber la situation économique. Il est toutefois possible d’identifier les différents secteurs qui seront affectés par cette épidémie.
Pour assurer la prise en charge des personnes infectées et lutter contre la propagation de la maladie, les pays affectés ont été amenés à faire des dépenses supplémentaires non prévues au budget. En Sierra Léone, une dizaine de millions de dollars USD ont déjà été dépensés au deuxième trimestre et d’autres sont à prévoir pour le reste de l’année. Ce qui est certainement le cas dans les autres pays touchés mais aussi chez leurs voisins, qui ont mis en place des mesures diverses pour éviter ou prendre en charge assez rapidement tout cas de maladie déclarée. Ces dépenses supplémentaires affecteront, sans nul doute, les équilibres budgétaires quel que soit le moyen de financement adopté. De nombreux programmes d’investissement public ou de développement ont été mis à l’arrêt et certaines entreprises, notamment celles des secteurs extractif ou minier ou de l’agro-alimentaire ont dû suspendre leurs activités. En Guinée, Arcelor Mittal a suspendu les travaux d’expansion d’un minerai de fer parce qu’une partie de la main d’œuvre travaillant sur ce chantier a été évacuée. En Sierra Léone, aussi, London Mining a fait évacuer une partie de son personnel « non essentiel ». Par ailleurs, le secteur touristique est aussi affecté de pleins fouets. La destination étant compromise avec l’épidémie, les touristes préfèrent ne pas se rendre dans ces pays. Pour les voisins, l’impact sur le secteur touristique est aussi éminent. La crainte de la maladie amènera les touristes à ne pas