Economie, les inégalités
a. Les inégalités de revenu et de patrimoine
1. Inégalités relatives et absolues
Les statisticiens appellent cet indicateur, le "rapport interdécile". Plus exactement, il ne s’agit pas de ce que "touchent" les plus riches et les plus pauvres, mais de valeurs limites : le rapport entre le niveau de vie minimum des 10 % les plus riches et le niveau de vie maximum des 10 % les plus pauvres. Tout cela, après impôts directs et prestations sociales.
Depuis 1970, les inégalités relatives de niveau de vie ont diminué jusqu’à se stabiliser ces dernières années.
Cependant en regardant de plus près les chiffres en Euros (en écart absolu), on arrive à une conclusion complètement différente.
Entre 1999 et 2009, le niveau de vie des 10 % des plus pauvres a augmenté de 610 € (8.4 %) alors que le niveau de vie des 10 % les plus riches a augmenté de 8 190 € (18.2 %)
D’autres chiffres interessants :
Plus personne ne peut contester la hausse des inégalités dans les années récentes. Principalement parce que les revenus des très riches se sont envolés. Comme on l’entend souvent, on peut dire que les riches deviennent de plus en plus riches. Entre 2004 et 2008, les 0,01 % les plus riches ont vu leur revenu annuel s’accroître de 180 000. Avec retard et avec moins d’ampleur, la France suit le chemin emprunté par les Etats-Unis dès le milieu des années 1970 et la Grande-Bretagne quelques années après. 2. Inégalités selon l’âge
Le niveau de vie progresse avec l’âge puis décroît légèrement après 60 ans. Le processus est assez logique : en vieillissant, on gagne en ancienneté et en expérience, on progresse plus ou moins vite et plus ou moins mécaniquement dans la grille des salaires. La tranche d’âge la plus aisée est celle des 55-59 ans : son revenu est près de 30 % supérieur à celui de la génération des 25-29 ans. L’écart est également significatif (+ 22 %) avec la tranche d’âge des 35-39 ans. Après 60 ans, l’âge de la retraite est