economie monetaire
Faisons un peu de théorie économique, nous allons aborder un des grands débats qui a animé longtemps les discussions entre toutes les grandes écoles de pensée économique. Il est question de la théorie quantitative de la monnaie, et à savoir si, tels les penseurs classiques l’affirment, elle est neutre vis-à-vis des autres agrégats économique.
La vision des classiques
Les fondements de cette théorie remontent à la renaissance, c’est Jean Bodin en 1568 qui a théorisé cela. C’est avant même l’arrivée des mercantilistes qu’il expliquera que la hausse des prix en Europe était due à l’afflux massif d’or, évidemment dont l’exploitation provenait du nouveau monde. Mais les mercantilistes vont bientôt lui couper l’herbe sous les pieds, puisque pour eux, l’affluence de métaux précieux en destination de l’Etat est bonne pour l’économie du pays, leur pensée dominera jusqu’à l’arrivée des physiocrates. C’est l’arrivée de l’école classique au milieu du 18eme siècle qui mettra fin à cette idéologie.
La fameuse équation définissant la théorie quantitative de la monnaie revient à l’économiste Irving Fisher, elle s’écrit :
M*V = P*T
Où M est la masse monétaire, la quantité de monnaie en circulation. V c’est la vitesse de circulation de la monnaie, c’est le nombre de fois qu’une unité de monnaie est utilisée durant un cycle défini, on peut considérer cette variable comme exogène, voire constante, car elle ne dépend que de l’évolution des moyens de paiement. P, c’est le niveau général des prix. Et enfin T c’est la quantité de transactions réalisées, évidemment à nouveau, celle-ci aussi est exogène, elle ne dépend pas des variables monétaires mais seulement de la production nationale, ou plus simplement du revenu.
On conclut donc que la seule variable qui soit dépendante de la masse monétaire, c’est bel est bien le prix P. Ce qui est cohérent vis-à-vis de l’idéologie des classiques, en effet pour eux, le seul motif de détention de la monnaie, c’est la