Economie neo classique
Les théorèmes sont basés sur des choix philosophiques et politiques. Ces modèles sont en outre incapables de traiter de manière adéquate les problèmes de l’incertitude des modèles eux-mêmes et des questions de l’irréversibilité (destruction, pollutions, disparitions d’espèces etc.).
Le risque écologique est en partie quantifiable et modélisable, mais l’incertitude en terme écologique ne l’est pas.
Enfin, les modèles économiques néoclassiques misent sur la capacité technologique de l’humanité à substituer indéfiniment au capital naturel détruit par du capital reproductible : bien que la disparition massive de la biodiversité invalide cette approche par l’exemple, on est ici au cœur de la différence entre soutenabilité dite faible et forte. Le modèle actuel faible est le modèle dominant et cherche à améliorer constamment la « mesure des externalités » sans jamais réinterroger la notion de valeur elle-même.
Ainsi, la science économique de l’école classique anglaise et de l’école néoclassique du XIXe siècle et du début de XXe siècle va introduire les premières ruptures entre économie et ressources (Éloi 2009) en augmentant de manière importante le degré d’abstraction de théories économique, jusqu’à l’école marginaliste qui, grisée par l’industrialisation du XIXe siècle, s’affranchit des réalités posées par la finitude et les limites de notre environnement, en postulant qu’il est possible de tenir une croissance perpétuelle en augmentant le capital au fur et à mesure que la démographie augmente.
Les classiques accordaient aux ressources naturelles un rôle moteur dans l’industrie et dans l’agriculture, l’approche utilitariste va rattacher la valeur