Economie
A. Définitions
La redistribution consiste à prélever une partie des revenus primaires de certains agents économiques et à la transférer vers d’autres agents. La redistribution est opérée par les administrations publiques (APU) et a pour objectif général de corriger la répartition initiale des revenus.
Les principaux prélèvements sont les cotisations sociales et les impôts.
Les principaux transferts sont les prestations sociales et les consommations collectives. Les consommations collectives sont les biens ou les services qui satisfont des besoins collectifs et dont le financement est principalement pris en charge par une APU (Etat, collectivité locale, Sécurité sociale).
Le résultat de la redistribution est le revenu disponible brut (RDB).
RDB = revenu primaire – impôts directs – cotisations sociales + prestations sociales B. La politique de redistribution
Elle cherche à atteindre deux grands objectifs : la réduction des inégalités économiques et sociales et la couverture des risques sociaux.
Elle répond à quatre logiques distinctes. * Une logique de solidarité ou d’assistance. La logique d’assistance fonde le modèle « beveridgien » de protection sociale. Ce système est financé par l’impôt. Les prestations sont versées en référence à un besoin. Elles sont sans contrepartie et uniformes. Les transferts débouchent sur une garantie de ressources minimales, assurées à chacun quel que soit son effort contributif (exemple du RMI en France). Cette redistribution verticale a pour objectif de réduire les inégalités économiques, notamment de revenus. * Une logique d’assurance. La logique d’assurance fonde le modèle « bismarckien » de protection sociale. La redistribution se fait entre cotisants et ceux qui sont touchés par les risques assurés : chômage, maladie, retraite. Le financement des transferts est constitué par des cotisations sociales des salariés, des employeurs et des travailleurs