Ecrits liés à la décision - illétrisme
L’illettrisme
Introduction
Le terme « illettrisme » a été employé pour la première fois en 1977 par l’association ATD Quart-Monde pour désigner des populations exclues du travail, du social, ou encore de la connaissance et de la culture. En France, on estime qu’environ 3 millions de Français éprouvent des difficultés à parler ou à écrire la langue de la vie courante. De nombreux acteurs sont touchés par ce fléau et différents acteurs tentent de lutter contre ce phénomène. Lutte qui s’avère être difficile face à la complexité du mal-être et des moyens réclamés pour le combattre. Nous allons tout d’abord nous appuyer sur un état des lieux assez rapide afin de cerner plus précisément l’étendu du problème avant de pouvoir définir les conséquences liés à l’illettrisme et d’enfin présenter les dispositifs mis en place pour lutter contre ce fléau social.
I –L’illettrisme, un mal discret mais pourtant bien existant.
1) Etat des lieux et définition de l’illettrisme Selon les enquêtes de l’INSEE, 9,1 % de la population était illettrée en 1987, puis 5,4 % en 1994, soit 2,3 millions de Français de plus de 18 ans. Aujourd’hui, nous entendons par illettrisme les personnes âgées de plus de 16 ans ayant été scolarisées, qui ne parviennent pas à lire et à comprendre des textes relevant de situations quotidiennes ou qui ne parviennent pas à écrire pour transmettre des informations jugées simples. Ce mal, discret mais pourtant réellement présent touche près de 11% de la population masculine française.
2) Les profils touchés Nous recensons différentes catégories de personnes touchées par ce fléau. En effet, l’illettrisme est un phénomène que rencontre un bon nombre de personnes, personnes qui sont totalement différentes les unes des autres et qui connaissent ce problème ayant multiples origines. Selon l’OCDE, 40 % de la population française ne peut communiquer par