Effet des conventions, Interprétation, Qualification (art. 1134 à 1143)
Le chapitre énonce les règles applicables aux effets des obligations. Il les organise en sept sections dans un ordre logique. Sont ainsi exposés successivement le contenu de l’accord, la manière de l’interpréter, la qualification qui en résulte, les diverses obligations qu’il engendre, les règles propres à leur exécution ou à leur inexécution et la résolution qui peut s’ensuivre. Il s’enrichit de nombreuses dispositions nouvelles à même de régler des problèmes révélés par la pratique : certaines se trouvaient il est vrai implicitement contenues dans les dispositions de principe en la matière tandis que d’autres, par adjonction, sont originales. Ainsi, notamment, du régime de la faculté de se dédire, du traitement des difficultés d’exécution du fait du changement des circonstances économiques, de l’encadrement du comportement unilatéral licite, de la consécration des ensembles contractuels dans leurs diverses formes et de l’introduction de l’obligation de donner à usage . Ainsi encore de l’aménagement de la faculté de résiliation unilatérale en cas d’inexécution du contrat, de la clarification du régime des clauses résolutoires, des restitutions après anéantissement du contrat. Et pour ce qui est de l’effet des conventions à l’égard des tiers, la promesse de porte fort et la stipulation pour autrui sont elles aussi ordonnées ; les principes de la cession de contrat sont enfin affirmés. Chacun de ces points mérite quelques approfondissements. Ainsi, pour commencer, de la force obligatoire et de l’interprétation.
Les articles 1134 et 1135 ont constitué les axes autour desquels des pans entiers de la relation contractuelle se sont ordonnés : effet obligatoire de l’engagement, contenu de cet engagement et pouvoir des volontés sur lui. Avec, dans le prolongement nécessaire, en section 2, les règles d’interprétation de ces engagements.
Sans changer cette architecture, qu’une