Les jeunes et l’emploi au Sénégal — Le potentiel, le problème, la promesse —

Le code sénégalais du travail stipule dans son article premier : « Art.L.1.- Le droit au travail est reconnu à chaque citoyen comme un droit sacré. L’Etat met tout en œuvre pour l’aider à trouver un emploi et à le conserver lorsqu’il l’a obtenu. L’Etat assure l’égalité de chance et de traitement des citoyens en ce qui concerne l’accès à la formation professionnelle et à l’emploi, sans distinction d’origine, de race, de sexe et de religion.

Potentiel et Problème

Le Sénégal compte au dernier recensement d’après les statistiques officielles 12.171.264 habitants avec une majorité de jeunes âgés de 15 à 25 ans, soit plus de 52 % de la population. Notre pays, à l’image à d’autres pays africains comme le Ghana, connaît une croissance rapide de sa population et est entré dans une phase de transition démographique lente qui va augmenter la pression à laquelle le pays est confronté en termes de création d’emploi avec 42% de concentration urbaine. La grande majorité des jeunes sont des ruraux qui travaillent principalement dans l’agriculture et dans le secteur informel où ils représentent 43.9% de l’emploi total. Cette jeunesse ne forme toutefois pas un groupe homogène et ses perspectives d’emploi varient en fonction de plusieurs facteurs (région, sexe, niveau d’instruction, etc.), ce qui implique des interventions différenciées de la part des pouvoirs publics.

Néanmoins, le jeune Sénégalais médian est facilement identifiable : c’est une jeune femme de 18 ans et demie habitant dans une région rurale, sachant lire et écrire mais ne faisant pas d’études très poussées.

Certains faits stylisés semblent montrer que :

• Les jeunes représentent plus de 38% de la population en âge de travailler, mais également 60 % du total des Chômeurs ;

• Le chômage des jeunes est beaucoup plus répandu dans les zones urbaines ;

• Les jeunes ruraux ont des journées de travail plus longues et