En attendant godot
Extrait les éditions de minuit p 96 r 2 « qui ? » à p 101 r 18 « on attend Godot »
Introduction
Samuel Becket est né le 13 avril 1906 à Dublin et il est mort le 22 décembre 1989 à Paris. Il écrivait en anglais et en français. En 1969 il a obtenu le prix Nobel de littérature. Il est auteur de poèmes, romans et pièces de théâtre, son nom reste cependant associé au théâtre de l’absurde, dont « En attendant Godot » est l’un des plus célèbres exemples. Cette pièce en deux actes a été écrite entre 1948 et 1949. J’ai choisi un extrait du l’acte II ( qui est quasi identique du premier acte) : le spectateur est face à Vladimir et Estragon, des clochards, qui attendent un certain Godot ; un troisième personnage inconnu et absent. Le comportement comique de Vladimir et Estragon cache une absurdité possible de l’existence. Mais en quoi l’absurde dans cet extrait nous dévoile un véritable drame ? D’abord nous passerons par l’inaction et la communication de la scène et ensuite il y aura une interprétation de l’attente de Godot.
Les personnages et la communication
La notion d’intrigue centrale au théâtre classique est donc rompue, puisqu’il ne se passe rien, jusqu’à l’arrivée de Pozzo et Lucky. (déjà rencontrés une première fois dans l’acte I). Vladimir et Estragon restent pratiquement inactifs tout au long de la pièce. Ils ne veulent pas quitter le lieu où ils se trouvent.
De même, on est frappé par la prédominance des indications scéniques. La parole semble alors devenue vaine dans cette attente infinie. Le langage interrompu de nombreux et « longs silences » n’a d’autre fonction que de faire passer le temps. Dans ce même but, c’est-à-dire échapper au silence, ils se disputent. « maintenant, raccommodons nous » ici c’est surprenant que le langage parlé n’a pas pour but d’établir une communication. On assiste à sa dislocation, avec des dialogues qui s’avèrent davantage être des quiproquos, des monologues