Enfants soldats
Ils combattent, de manière volontaire ou forcée, dans les forces armées gouvernementales ou les groupes d’opposition d’une trentaine de pays, en toute légalité.
Ils sont utilisés également comme démineurs, espions, bombes vivantes. Et aussi en tant que messagers, cuistots, porteurs, « enfants à tout faire », esclaves sexuels.
S’ils ne tuent pas, ils sont tués, fatalement.
Drogué ou saoulé, un enfant équipé d’une arme automatique devient rapidement une formidable machine de guerre, débarrassé de toute peur et de toute inhibition. Beaucoup, pour n’avoir connu que la guerre, n’ont même pas besoin de substances psychotropes pour tuer.
Trop jeunes pour participer à la vie politique, trop jeunes pour se marier, mais déjà assez vieux pour mourir.
D’année en année, le nombre d’enfants soldats ne cesse d’augmenter et leurs conditions d’existence tiennent souvent du cauchemar. Les documents et les témoignages recueillis prouvent notamment que certaines jeunes recrues sont délibérément violentées et soumises à des cérémonies initiatiques d’une rare cruauté. Des scènes d’horreur destinées à les endurcir à la violence et à obtenir leur entière soumission.
Pourquoi ?
Il y a toujours eu des enfants soldats, au Nord comme au Sud, depuis Sparte jusqu’à la dernière guerre mondiale.
Mais c’est au début des années 70 que l’on a commencé à mesurer et médiatiser le problème : le public apprit l’existence des enfants soldats afghans, pendant la guerre entre l’Union soviétique et l’Afghanistan. Les enfants soldats Le contexte de ce conflit : une guerre de résistance, la société civile toute entière en marche contre l’oppresseur. Dans la