Enjeux de l'offshoring
La réalité a largement rattrapé la science-fiction : en Irak, en Afghanistan et ailleurs, l’armée américaine emploie aujourd’hui en permanence 700 drones, dont les fameux Predator et Global Hawk, pour tenter de désbusquer un ennemi insaisissable. Conçus pour l’observation et le renseignement, ces inquiétantes machines volantes servent aussi désormais à des missions de type "search and destroy" : la CIA et le Shin Beth israélien ont déjà utilisé des "drones tueurs" pour éliminer d’un tir de missile des "terroristes" en vadrouille... "Le Predator a effectué 70 % de ses heures de vol en opérations", précise le colonel John Porter, un ancien pilote de la Navy recruté par General Atomics. Bref, la guerre des drones a bel et bien commencé(...).
Du microdrone Nanoflyer (il ne pèse que 2,7 grammes et tient dans la main), au drone géant Global Hawk (dont l’envergure de 34 mètres est celle d’un Airbus A320), en passant par le petit drone-hélico Scorpio de Survey Copter... il y en a pour tous les goûts(...).
Le marché des drones militaires est encore naissant, mais il devrait représenter de 4 à 5 milliards de dollars d’ici à 2010, dont un tiers en dehors des Etats-Unis, estiment les spécialistes. La Délégation générale pour l’armement (DGA) a ainsi recensé 300 programmes d’UAV et UCAV à travers le monde. Et à terme les armées européennes auront besoin d’au moins "400 drones tactiques, 120 drones de longue endurance et une centaine de drones de