Entrave à la liberté
En plein cœur du 20e siècle, la population québécoise est soumise aux règnes de Maurice Duplessis, époque que les historiens nommeront la Grande noirceur. Les Québécois sont coincés dans une société conservatrice rudement encadrée par la religion et une politique ferme. Cependant, ayant besoin de liberté, les québécois commencent à exercer une lente révolution. Toutefois, les personnages du roman Le libraire ne semblent pas libres. En 1960, Gérard Bessette écrit Le libraire, un roman qui dépeint fidèlement l’état de conscience des québécois puisque les personnages du roman semblent coincés dans un éternel conflit quant à la liberté. Nous dresserons un portrait de la liberté des Joachinois afin d’éclaircir l’état de liberté de ceux-ci en abordant d’abord l’oppression des villageois, ensuite, le sentiment de liberté ressentit par quelques individus et la conservation de l’Église.
Tout d’abord, malgré les apparences, les villageois de Saint-Joachin ne sont pas libres. En effet, ils sont soumis à la pression des autres villageois. > (p.77) Étant sans cesse sous l’œil attentif des villageois qui n’attendent que les situations qui alimenteraient leurs commérages, les Joachinois ne sont pas libres d’agir comme ils le souhaitent. En effet, toutes leurs actions étant analysées par les autres habitants, ils s’empêchent de vivre leur vie comme ils le voudraient. Dans l’extrait précédent, Mme Bouthiller n’accepte pas d’emblée d’accompagner Jodoin au cinéma, car elle est terrorisée à l’idée qu’il y ait des racontars qui circulent à son sujet, qu’elle refuse pour ensuite accepter. Donc, elle ne sent pas totalement libre de prendre cette décision, d’accompagner Jodoin ou non, sans penser aux conséquences. De plus, Hervé Jodoin et les autres villageois se sentent à l’aise dans une vie routinière encadrée par des normes. > (p.32) Dans ce passage, Jodoin relate combien le temps passe vite lorsque nous ne sommes pas libre. Même si ce personnage est