Espagnol sujet L 2013

676 mots 3 pages
okDissert’ La violence suffit-elle combattre la violence ?

La question de l'argumentation ne trouve sa pertinence que si on souligne son caractère banal. Une discussion est toujours un échange d'argument : Et si parler du temps qu'il fait, c'est discuter, on comprend qu'il n'est pas d'assertion qui ne suppose pour tenir debout un semblant d'argumentation. « Tenir debout », l'expression est heureuse : les arguments sont bien des étais qui permettent de tenir une position et, dans le meilleur des cas, de « mettre à terre » la thèse adversaires. Ces métaphores viennent à notre rescousse pour désigner l'équilibre délicat dans lequel se tiendra toute théorie de l'argumentation : il semble qu'argumenter soit une ruse de la force, la continuation de la domination par d'autres moyens. On sait bien, selon l'expression de Rousseau, que « le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître » (Contrat Social 1,3). Céder à la force est un acte de nécessité qui n'engage pas notre volonté. En revanche céder à un argument suppose un consentement de la raison, et celui qui est passé maître dans l'art de capter le consentement est assez fort pour être toujours le maître. C'est pourquoi il est de la plus haute importance d'établir dans quelle mesure argumenter revient à un art de réfuter sans souci de vérité, ou bien si un usage philosophique de l'argumentation est possible.
À l'inverse, parler instaure une communication entre deux esprits ou deux consciences, en même temps qu'un contrôle sur ce que l'on formule : il y faut, sinon une véritable lenteur, du moins un rythme qui ne soit plus celui des muscles et des influx nerveux. Et pour que l'autre réponde, il doit à son tour obéir aux exigences de la parole : que les mots soient prononcés l'un après l'autre, dans l'ordre requis, qu'une linéarité s'installe. Celle-ci contredit le caractère immédiat de la violence. Toute parole est médiation, et de multiples manières : entre les personnes, entre les choses

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