essai de montaigne
La lecture cursive
L’un des buts essentiels du professeur de français est de faire lire beaucoup.
Donner des références, constituer progressivement une culture littéraire à ceux qui en manquent exige des lectures nombreuses et variées. Or au lycée professionnel, cela ne va pas forcément de soi. Pour les élèves, la lecture n’est pas un acte fondamental ; en dehors de la classe, elle devient gageure.
Cependant, nous ne pouvons pas nous en tenir à ce simple constat. Si nous voulons ouvrir les élèves à la découverte d’un grand nombre de textes, il s’avère nécessaire de mettre en place des stratégies diversifiées visant à développer la lecture et à en élargir le champ.
Deux démarches de lecture peuvent être pratiquées : la lecture analytique
(explication de textes ou lecture méthodique) qui a pour but l’examen méthodique des textes suivi d’un travail d’interprétation et la lecture cursive.
La lecture cursive est la forme la plus libre de la lecture. Elle vise à faire des élèves des lecteurs autonomes. En effet, plus personnelle et moins exigeante que la lecture analytique, la lecture cursive cherche avant tout à faire découvrir un écrivain ou un texte sans pour autant être exhaustive. En cycle terminal, elle est un outil nécessaire afin d’inciter le futur bachelier à « lire de la littérature française ou étrangère et à compléter ainsi les référents culturels qui contribuent à l’épanouissement de la personne et au développement de l’esprit critique » (B.O. spécial n° 11 du 15 juin 1995).
Ce mode d’appropriation qui amène les élèves à lire régulièrement des romans de thèmes et de longueur variables, n’a rien d’innovant. Quel enseignant de français ne s’est-il pas inscrit dans une démarche qui exigeait la traditionnelle et caduque fiche de lecture ? Mais nous savons tous que, dans ce cas, chaque élève peut fort bien se passer de la lecture de l’œuvre.
Plus pertinent nous apparaît le guide de lecture (sorte de carnet de bord) qui,