Essai sur bande dessinee francophone
Hergé (créateur de tintin)
J'ai longtemps considéré la bande dessinée comme une farce, comme une amusette ; en tout cas comme un art mineur. Mais il n'y a pas d'art mineur ! J'ai découvert cela lorsque j'ai rencontré des peintres et des sculpteurs, et que nous avons parlé de nos problèmes respectifs : c'étaient au fond les mêmes. 1975
Pierre-jean Rémy (écrivain, président de la bibliothèque nationale de france)
Très tôt, la bande dessinée a été pour moi autre chose que le simple divertissement d'un adolescent, ce qui fait qu'au moment où elle est devenue un sujet de recherches, j'ai embrayé tout de suite, fou de joie de voir des gens que je ne connaissais pas du tout, comme francis lacassin, s'intéresser à un domaine qui pour moi représentait beaucoup de choses.je ne me consolerai jamais d'avoir vendu, à l'âge de seize ans, mes hop-là et mes mickey, pour acheter des livres que l'on jugeait alors importants. 1978
Alain Resnais (cinéaste)
Vers l'âge de quatorze ans, je me suis détourné de la bande dessinée, pensant que j'étais devenu trop grand pour ces sortes d'amusements. Mais le naturel a repris le dessus quelques années plus tard, et je suis revenu à la bd avec plus de goût que jamais. Cette passion n'était pas aveugle. Même enfant, je n'aimais pas “ la ” bande dessinée en général, mais certains auteurs en particulier. […] je craignais d'être déçu en rencontrant des auteurs de bande dessinée. Mais ceux que j'ai pu approcher ont dissipé mes appréhensions. Ce sont de vrais hommes de spectacle, dont la personnalité ne le cède en rien à celle d'un peintre, d'un écrivain ou d'un metteur en scène. 1990
Avant-propos, Yves Mabin
La bande dessinée, texte fait image, image faite texte, est sous sa forme actuelle née au xix e siècle, d’abord en Europe puis aux Etats-Unis. Jusqu’en 1945, l’école américaine est dominante. Depuis, les écoles belges et françaises ont renouvelé ce médium qui connaît un succès grandissant auprès