Estampes japonaises – Solution apporté au problème du traitement des taches
CRBC N°23-2005 par Sébastian Gilot et Jim Poncelet

Présentation de l’œuvre : Portrait d’acteur signé de Kunichika, daté de la fin du XIXème siècle.

Procédé d’impression de l’estampe japonaise : C’est le résultat du frottement d’un disque recouvert d’une feuille de bambou (le baren) sur le papier d’œuvre, lui-même posé sur une matrice de bois préalablement encrée. Plusieurs planches de bois sont nécessaires pour une estampe. Il s'agit d'une taille dite d'épargne ou en cuvette car seul les motifs à imprimer apparaissent en relief. Autrement dit, l'artisan grave la planche de bois en "préservant" le motif.
Cause de la dégradation esthétique (taches de couleur mauve qui défigurent l’œuvre)
- Composants des estampes japonaises : faible résistance à la lumière et une sensibilité à l’eau du mauve à l’aniline.
- Conservation inadaptée : trop grande exposition à la lumière et en milieu humide.

Plusieurs colorants peuvent composées les taches: mauvéine, violet de méthyle, violet de Hofmann, crystal violet.
Test à l’eau ammoniaquée (pH 10,5/11), rincé à l’eau qui décolore la tâche.

Utilisation ponctuellement d’un agent de blanchiment réducteur : le tétraborohydrure de sodium (NaBH4), dilué à 0,5 % dans l’éthanol.

Protocole du traitement :
- application d’ammoniaque (base réagie avec colorant)
- 2nde application d’ammoniaque (pour décrocher le colorant des fibres du papier)
- passage d’eau (pour éliminer particules libres de mauvéine et d’ammoniaque)
- alternation du travail au recto et au verso (minimum 3 fois)
Traitement moyenne efficace : utilisé en grande quantité le papier a blanchi, une partie du colorant est resté sur les fibres du papier, il y a eu des contraintes mécaniques qui peuvent épidermer le papier.
2ème intervention :
- humidification de l’œuvre, puis table aspirante
- tétraborohydrure appliqué localement avec coton, sur recto et verso (plusieurs