et si cetait vrai
1re PÉRIODE : LES PREMIERS OCCUPANTS (VERS 1500)
A. Les rouages du pouvoir
Chez les Algonquiens
LES ALGONQUIENS : UNE SOCIÉTÉ PATRILINÉAIRE
Dans la société algonquienne, comme dans pratiquement toutes les sociétés traditionnelles, les hommes et les femmes occupent des fonctions distinctes et il existe une nette division sexuelle des tâches. Les hommes sont généralement chargés des travaux qui exigent un grand effort physique (comme la coupe du bois) ou un certain éloignement du campement (comme la chasse, la pêche, la guerre et le commerce). Ils sont également responsables de la fabrication des objets liés à ces tâches (haches, armes de chasse ou de guerre, etc.).
Les peuples algonquiens consomment beaucoup de pemmican. Cette viande de gibier séchée (généralement du caribou, de l’orignal ou du cerf) est moulue assez finement, puis mélangée avec de la graisse et parfois des petits fruits secs. On conserve souvent cette « farine de viande » dans des intestins d’animaux. Le pemmican est utilisé pour fabriquer des soupes ou des bouillons très nourrissants, auxquels il suffit d’ajouter des morceaux de viande plus complets ou de la farine de maïs échangée avec les peuples iroquoiens.
La division sexuelle des tâches n’empêche pas la collaboration étroite des deux sexes dans diverses activités.
La fabrication des canots d’écorce et des raquettes en est un bon exemple. Les hommes s’occupent de couper le bois et de le tailler afin de former l’armature du canot et le cadre de la raquette, tandis que les femmes cousent les écorces qui recouvrent la charpente du canot et tressent les liens de peaux ou de tendons
(la babiche) sur la raquette.
LA VIE POLITIQUE
Contrairement aux peuples iroquoiens, dont la sédentarité et le rassemblement en villages favorisent le développement d’une riche vie politique, les peuples algonquiens, qui vivent en petits groupes sur un immense territoire, ne ressentent pas la nécessité