Etats generaux
Oratores: ceux qui prient
Bellatores: ceux qui combattent
Aboratores: ceux qui travaillent.
Aucun ordre n'est supérieur à l'autre. Ils se complètent. A la fin du 18eme, la moitié des nobles qui siègent avec la noblesse ont autant d'argent que les grands paysans. Si il existe un clergé puissant, un curé de village va mieux que nombre de ses co-paroissiens. Cette division de la société en trois ordres n'est pas une division par l'argent ou la puissance.
B. Origines
Ce terme d'Etat généraux n'apparaît qu'au 16eme. Il désigne une assemblée convoquée par le Roi, pour lui porter conseil et lui exprimer ses doléances. L'origine des EG est sensiblement la même que celle du Conseil du Roi (réunion plénière des vassaux par le Roi: curia solemnis). En ce sens, la réunion de 1302 est exemplaire, puisque Philippe le Bel réunit ses vassaux en cour plénière pour décider de la guerre contre le papa Boniface VIII. Il réunit ces grands seigneurs, mais aussi le Clergé qui lui est fidèle, ainsi que les représentants des bonnes-villes, dans l'idée de consulter la Nation, d'avoir l'appui national. C'est là que l'on date la naissance des Etats généraux.
Dès l'époque féodale apparaît la distinction entre ces assemblées qui conseillent le Roi et tente de régler les affaires générales, les affaires sérieuses, et de l'autre côté les assemblées pour les affaires fiscales.
Mais, rapidement, ces Etats généraux vont revendiquer un certain pouvoir à l'égard de la Monarchie. C'est le cas au milieu du 14 eme (1556-1558), lorsque le Roi Jean-le-Bon fut captif des anglais. A cet instant, les EG ont profitaient de la situation du Roi.
Ce n'est qu'aux Etats de Tour, à la fin du 15eme (1483-1484) que les EG prennent une forme plus affirmée. On peut parler de représentation. Avant, les EG avaient une nature féodale. Il n'avaient vocation de représentation du pays. Ils étaient unis au Roi. En sommes, celui qui était convoqué ne pouvait être convoqué que parce qu'il