Ethique et économie
ETHIQUE ET ECONOMIE Depuis le milieu des années 1970, des préoccupations d’ordre éthique sont apparues au regard du développement de l’économie, qu’il s’agisse de l’économie mondiale ou des politiques économiques nationales. Certaines controverses, notamment sur le commerce équitable ou la lutte pour la préservation de l’environnement, peuvent être abordées comme des domaines d’application de l’éthique, impliquant les gouvernements, les consommateurs, les différents secteurs de l’économie, les ONG et les instances internationales. Positionnement et définitions L'éthique répond à la question « Qu’est-ce que le Bien ? Le Juste ?». Il s’agit d’une réflexion en amont de l’action déterminant la meilleure façon d’agir, définie par la morale des acteurs , La déontologie, au contraire, est une éthique propre à une profession, comportant une dimension prescriptive. Historique : Éthique et économie dans l'histoire de la pensée économique
économique car elle pénaliserait la performance économique d’ensemble. La crise financière pourrait, en partie, s’expliquer par une absence d’éthique. Le marché a, en principe, pour vertu de concilier intérêt général et intérêts particuliers. En pratique, il apparaît toutefois des divergences possibles. Marché et éthique… Ces deux mots reviennent souvent aujourd’hui. La volonté de "moraliser" l’économie
Après la définition de l'éthique par Aristote, des
premières discussions ont eu lieu au Moyen-âge sur la légitimité des taux d'intérêts, que l´Eglise critiquait. Dans sa célèbre Enquête sur la nature et les causes de la richesse des nations, en 1776, Adam Smith écrivait « Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n'est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c'est toujours de leur avantage. »[1]. John Rawls