Etre raisonnable est-ce renoncer à ses désirs ?
Introduction
Désirer, c'est ressentir un manque.
Le désir est une privation, une gêne, qui renaît aussitôt satisfait.
Il peut se décrire comme un état instable, et l'homme soumis à ses désirs apparaît comme un être aliéné qui ne se maîtrise plus, qui est davantage soumis à ces impulsions qu'à sa raison.
Pourtant, être raisonnable, est-ce nécessairement renoncer à ses désirs ?
Si le caractère insatiable du désir semble légitimer ce rejet du désir, est-il seulement possible de ne plus désirer ?
Est-il raisonnable de n'écouter que sa raison ?
Peut-être faudrait-il dès lors rechercher, à l'aide d'une définition plus précise de ce que peut signifier « être raisonnable », un lien plus intime entre raison et désir : tout désir a-t-il la meme valeur, tout désir est-il nécessairement déraisonnable et à rejeter ?
Ce problème de l'attitude à adopter face au désir, en se demandant si le rôle de la raison est d'exclure tout désir ne revient-il pas alors à s'interroger sur la manière dont il faut conduire son existence ?
I. il est raisonnable de renoncer à ses désirs
a--> Agir moralement ; point de vue cartésien « vaut mieux changer ses désirs que l'ordre du monde » ;
b--> Illimitation du désir (socrate, giogias de platon) Si le désir est insatiable cela a-t-il un sens de chercher à combler ce qui ne peut être satisfait? N'est-ce pas mener une vie de "tonneaux percés" (Platon)?
c--> Si le désir porte sur l'avenir, sur ce qu'on n'a pas encore, il se détourne du réel présent: rien ne lui résiste, l'imagination s'exerce pleinement et étend la mesure du possible (Rousseau). Cela a-t-il un sens de courir après des déceptions?
Transition: mais cet abandon des désirs ne réduit-il pas une vie humaine à l'inertie? n'est-ce pas perdre toute raison de vivre?
II. L'Homme ne peut vivre sans désir.
a--> le désir enferme une essence qui donne un sens à notre existente (Sartre)
b--> le désir