Etude stat
Introduction
L’économie turque présente beaucoup de caractéristiques d’une économie dynamique et stable, bien intégrée dans l’économie régionale et mondiale. Cependant, ces performances ne doivent pas masquer de nombreux handicaps : un taux de chômage élevé, des richesses souvent mal réparties, et une économie informelle très développée.
I. Les forces
A. Le secteur agricole
Depuis les années 1990, on observe certes un lent déclin du secteur agricole au profit d’autres activités plus performantes. Il emploie encore 35% de la population active, mais contribue seulement pour 14% au PIB. Cet écart provient de la faible productivité de nombreuses exploitations agricoles. On craint d’autre part une accélération de l’exode rural. Cependant, il faut souligner que la Turquie dispose, grâce à la diversité de son secteur agricole, d’une industrie agro-alimentaire performante, qui exporte aussi bien vers le Moyen-Orient que vers l’Europe.
B. L’industrie manufacturière et le secteur du commerce, de l’hôtellerie et de la restauration
Le secteur manufacturier est le plus gros exportateur net de marchandises. L’industrie textile turque est cinquième au niveau mondial et est l’une des mieux préparées pour résister à la concurrence chinoise. Le secteur automobile occupe la deuxième place dans les exportations de marchandises turques.
Le tourisme est une activité dynamique qui s’appuie sur un potentiel balnéaire et touristique considérable. C’est la première source de revenus du pays en 2003.
C. Le capitalisme national
Le niveau des investissements directs étrangers est relativement faible (0,5% du PIB), alors que les 2/3 de l’investissement brut sont privés. Ceci révèle l’importance du « capitalisme national » qui est très vigoureux en Turquie : les grands groupes sont aux mains de familles turques et non de multinationales.
D. Une forte émigration
Près de 10 millions de Turcs vivent à l’étranger, surtout en