Etude comparée : Electre dans la littérature contemporaine, une inspiration des tragédies grecques
Introduction
L’histoire d’Electre est tirée de la mythologie grecque. Electre fait partie de la famille des Atrides, maudite depuis des générations.
Tantale a donné aux Dieux pour qu’ils le mangent, son propre fils
Pélops, qui, une fois adulte est infidèle à une de ses promesses et donc jeté à la mer. Ses deux fils, Thyeste et Atrée, se haïssent : si
Thyeste séduit la femme d’Atrée, ce dernier …afficher plus de contenu…
Un tel mythe favorise, par la richesse des thèmes qui le composent, une très large interprétation. En effet, les personnages hors du commun ont le plus souvent un destin tragique, et la diversité des liens qui les rapprochent suscite une interrogation sur la liberté et la responsabilité. Ils sont cinq à s’être aventuré à l’écriture de Electre : les trois plus grands tragédiens grecs, et deux dramaturges contemporains.
Eschyle a écrit Les Choéphores en -458, Sophocle a composé
Electre en -425 et Euripide a aussi fait Electre en -417. Cette tragédie a été reprise de nombreuses fois depuis, notamment aux
XVII° et XVIII° siècles. Nous allons nous intéresser plus précisément aux deux versions contemporaines, Electre de Giraudoux en 1937 …afficher plus de contenu…
Chez Giraudoux, il n’y a qu’une seule entorse à la règle de vraisemblance : celle des Petites Filles qui prennent dix ans en un jour. Chez Sartre, elles sont plus nombreuses : les mouches en tant que déesses de la vengeance, Jupiter, les habitants de la cité et leur croyance à le fête des Morts (jour où les morts reviennent parmi les vivants), etc.
Le langage précieux des tragédies est conservé par Giraudoux, tandis que Sartre utilise des expressions courantes : « Imaginez qu’Oreste se présente un jour aux portes de cette ville ! ». Des anachronismes contrastent avec le langage précieux dans Electre