Mazzocut Stephan Université Pierre Mendès France 2007/2008 Master 2 « Sciences humaines et sociales » Mention : Histoire et Histoire de l’art Spécialité : Histoire des Relations et Échanges Culturels Internationaux UE 12 Circulation des modèles culturels et artistiques Séminaire de Dominique Rigaux

Etudier l’imagerie de la guerre de 1914-1918: Le cas du périodique Le Rire Rouge
La guerre de 1914 suscite depuis une vingtaine d’années l’intérêt grandissant de la société française. Elle revint sous les feux de l’actualité pour la disparition des derniers soldats français, et spécialement cette année pour le dernier d’entre eux (Lazare Ponticelli) mais aussi pour toute sorte de commémorations (11 novembre, Bataille de Verdun…). Ainsi, malgré son éloignement « La guerre de 1914-1918 est à la mode »1, elle « parait devoir bénéficier d’une nouvelle vie »2. Elle a désormais envahi le champ médiatique drainant, dans son sillage, une « industrie commémorative »3. Devant l’opulence de la production culturelle, des discours et des images se référant à la Grande Guerre, nous reprenons à notre compte l’expression de l’historien M. Isenchi parlant à ce sujet d’un véritable « supermarché de la grande guerre »4 résultant d’une forte demande d’histoires. En ce début de XXIe siècle, la disparition des derniers acteurs, trace d’une expérience personnelle et d’un vécu intime du conflit, est alors perçu comme une perte du sens de l’événement (ll est vrai que notre époque se plait - et se complait ? - à exposer sur la place publique l’intimité des individus). Les émotions, la personnalité et ses ressorts psychologiques de l’individu dans le groupe apparaissent alors porteur d’un sens « profonds » qui permettrait de renouer avec la mémoire du conflit. Aussi, dans un présent en crise et en proie au repli identitaire, face à un avenir incertain, notre passé sécurise. Les images projetées lors des
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« La Grande Guerre avant propos » : Les Collections de l’Histoire 1914-1918, n° 21,