explication du cube de bois-alain
La perception d’un cube – texte d’Alain. (la boîte de craie en classe)
Le philosophe Alain nous invite à réfléchir sur la perception d’un cube (pages 28, 29, 51 et 61) dans son livre Eléments de philosophie Folio/essais N° 150.
Extraits.
« Soit un cube de bois. Que je le voie ou que je le touche, on peut dire que j’en prends une vue, ou que je le saisis par un côté. Il y a des milliers d’aspects différents d’un même cube pour les yeux, et aucun n’est cube. Il n’y a point de centre d’où je puisse voir le cube en sa vérité. Mais le discours permet de construire le cube en sa vérité, d’où j’explique ensuite aisément toutes ces apparences, et même je prouve qu’elles devaient apparaître comme elles font … Retenons l’exemple facile du cube, de ce cube que nul œil n’a vu et ne verra jamais comme il est, mais par qui seulement l’œil peut voir un cube, c’est-à-dire le reconnaître sous ses diverses apparences. Et disons encore que, si je vois un cube, et si je comprends ce que je vois, il n’y a pas ici deux mondes, ni deux vies ; mais c’est un seul monde et une seule vie. Le vrai cube n’est ni loin ni près ni ailleurs ; mais c’est lui qui a toujours fait que ce monde visible est vrai et fut toujours vrai. »
Explications
Le cube possède par définition 6 faces et 12 arêtes. Il nous est impossible de voir tout cela simultanément. Nous aurions, au mieux, la sensation de 3 faces et de 9 arêtes. Donc, lorsque nous disons que nous percevons un cube, en réalité, nous jugeons d’après les 3 faces et les neuf arêtes que c’est un cube. Ce que nous voyons nous rappelle quelque chose, nous savons (c’est la culture – voir ci-dessous ce terme) qu’en retournant l’objet, nous pourrons voir et toucher les autres faces. Nous nous souvenons, nous raisonnons. Et Alain de conclure : « Un objet est pensé et non pas senti. »
Selon Alain. Est-ce parce que je vois le cube que j’en ai l’idée ? OUI NON
Mais est-ce que je vois le cube ? OUI NON
D’où