La Chine a connu, dans la seconde moitié du xxe siècle, une transition démographique accélérée. La première phase, amorcée au début des années 1950, s’est traduite par une explosion démographique. Entre les recensements de 1953 et de 1990, la population a doublé (+ 615 millions habitants), malgré la crise démographique dite des « années noires » (1959-1961), ayant provoqué un déficit de naissances évalué à 60 millions d’individus. L’indice synthétique de fécondité était alors entre 5 et 6 enfants par femme (5,8 en 1970). L’entrée dans la deuxième phase de la transition démographique, marquée en Chine par une baisse rapide de la fécondité, s’est amorcée vers la fin des années 1970. L’indice de fécondité est tombé à 3,26 entre 1975 et 1980 puis à 2,4 entre 1985 et 1990. Il s’élevait, en 2007, à 1,75 enfant par femme. Le taux d’accroissement naturel, de l’ordre de 2 à 3 p. 100 par an durant la première phase de la transition démographique (2,6 p. 100 en 1969), est retombé à 1,1 p. 100 par an entre 1990 et 1995. Il est estimé à 1,02 p. 100 pour la période 1995-2000. Le taux de natalité est passé de 45 p. 1 000 en 1953 à 21 p. 1 000 en 1990, pour atteindre 13,40 p. 1 000 en 2007. Dans le même temps, le taux de mortalité serait tombé de 22,5 p. 1 000 à 7 p. 1 000. Cette faible mortalité s’explique par la jeunesse actuelle de la population. En 2007, 25,8 p. 100 de la population chinoise avaient moins de 15 ans, 67,6 p. 100 entre 15 et 65 ans et 7,9 p. 100 (2007), seulement, plus de 65 ans. La population est masculine à 51,48 p.